Valdinguer sur un océan de sentiments

Il y a des personnes dans la vie qui n’arrivent plus à ramer puisqu’ils ont peur d’avancer,

Moi, du haut du pont de mon navire solitaire, j’envie ceux qui ont le courage de parler,

À la personne qu’ils aiment, à celle qui réussit à les troubler, à les faire dériver…,

Parmi toutes les filles affluentes telle la marée que jusqu’à maintenant j’ai rencontrées,

Je t’ai vue, debout, droite et fière, uniquement… seulement toi,

J’étais sur un bateau perdu en pleine mer qui se faisait malmener par l’ardeur des vagues,

Je t’ai prise pour un phare dont la lumière m’éblouissait, j’ai cru, à tort, à une blague,

Tu avais l’air d’un ange, et à cet instant, j’ai cru en Dieu, alors que je n’avais pas la foi,

Lorsque ton regard se perd dans le vide, le mien, aussitôt, te guette avide de détails,

Tu envoies mes idées parmi les nuages, j’en perds littéralement mon gouvernail,


Le soir, au crépuscule de mes rêves, lorsque je pars vers le pays de Morphée,

Je rêve à ton infini beauté et je revois sans cesse ta chevelure couleur de feux,

L’image parfaite de ton visage, aux traits fins et subtils, n’arrête pas de me hanter,

L’amour que je ressens, aussi fort est-il, lorsque je te croise se porte de mieux en mieux,


Il faut que je t’avoue quelque chose, j’ai un petit secret à te dire,

C’est vraiment urgent, je n’en peux plus, je pense que je devrai consulter un médecin,

Je sens me cœur battre à tout rompre, mais essayer de le calmer serait inutile et vain,

Ma température devient infernale lorsque je capte l’écho d’une mélopée, celle de ton rire,

Bizarrement le temps ralenti, jusqu’à disparaître, lorsque tu apparais devant mes yeux,

Mon cerveau ne fonctionne plus, il donne sa démission, pourtant il n’est pas très vieux,

Le diagnostic que le médecin pourrait émettre, il est unique et je le connais par cœur,

Je suis en amour par-dessus la tête avec toi, tu es la seule qui compte, j’en ai bien peur,

Alors, je rame, le désespoir m’imposant un rythme pour m’éloigner de ces sentiments,

Même si je suis persuadé que rien ne peut en venir à bout, pas même le temps,


Malgré le triste fait que je n’ai au grand jamais pu goûter au fruit de l’amour,

Je me réveille sous les piaillements des oiseaux qui de la rive viennent me dire bonjour,

Une fois que j’aurais quitté ce navire, mis pied à terre, toujours il m’attirera à lui,

Sous mon masque heureux, mon côté malheureux est plus fort, il le perce, il fuit,

Ma barque si frêle et chétive coule sous le poids de l’attirance que je te porte,

Mon amour pour toi se doit d’être, toujours et jusqu’à ma perte, sur la même note,

Car ainsi j’accorderais les cordes de ma malchance à celle d’un million de personnes,

Et alors nous interprèterons ensemble, comme si nous faisions qu’un, une terrible mélodie,

Nous la chanterons et la crierons pour que celle-ci, jusqu’au fond des abysses, résonne,

Sifflant tel le vent sur nos oreilles, celle-ci serait en quelque sorte un grand merci,


Nous tenterons de mettre en garde tous ceux qui n’ont pas encore été victimes,

D’une personne comme toi, qui sans s’en rendre compte posséderait tes charmes,

Aussi dangereux que magiques, qui nous envoûtent pour nous susurrer des rimes,

Nous leur apprendront, à se lever et à se défendre : comment prendre les armes,

Alors que nous savons très bien que cela ne peut être, c’est quasiment impossible,

Et que pour des garçons comme nous, loups solitaires, aux yeux des filles comme toi,

Nous ne sommes rien, nous passons comme totalement et simplement invisibles,

S'accrocher à la foi ne résoudra rien, ce n’est que faire des fous de vous croyez-moi,

Il n’y a qu’une simple loi universelle, on ne peut y échapper, elle est à suivre à la lettre,

Aimer sans demander, et que de tomber amoureux, malgré tout, l’on doit se le permettre,


Allez tous ensemble, nageons jusqu’à ce bateau que vainement on essaye de quitter,

Attachons nous au mât s’il le faut, mais il ne faut plus avoir cette drôle d’idée de filer,

Cette fille là mérite que l’on reste pour elle et que nous nous battions,

Que nous affrontions cet amour que l’on éprouve et non que nous le repoussions,

De notre coquille flottante dans cet océan de désespoir, nous pourrons mieux voir,

Alors nous pourrons veiller sur elle, s’il le faut la consoler lorsqu’elle broie du noir,

Si elle perd espoir, nous allumerons notre flambeau pour qu’elle puisse apercevoir,

Que maintenant c’est nous qui pour elle-seule illuminons tel un phare…