Couleur abstraite

Mettre en doute sans que cela soit beau, esthétique au goût de couleurs; croire en soi alors que le doute règne. Sous ces tâches de génie, des idées s’échappent d’une imagination non-contenue qui ne connaît ni la pudeur du genre humain ni la fragilité de la porcelaine. C’est fort, mais à la fois faible. Elle peut arriver à de grandes choses, mais elle a besoin d’aide, parfois, comme une plante que l’on doit arroser. Le gouvernement est un tueur de végétation, alors qu’il devrait être tuteur, il lui coupe l’eau sous le pied, réduisant le verdâtre investissement. Tueur d’art, empli de conventions d’attardés. L’art, quant à lui, n’est que liberté, les zones sont infinies; tout a déjà été fait direz-vous, « tout a été dit, seulement pas par vous » vous dirai-je. Réinventer, innover, croire en l’absence de barrière, croire en une vie plus vivante que les autres. Passion des fous, passion anormale regroupant ensemble des animaux qui sortent du lot leurs donnant un espace où ils se rassemblent. Place fictive qui n’existe que dans un monde où l’art est. L’art, rassembleur, libérateur, créateur; il est tant de choses, mais à la fois il n’est rien; indéfinissable chose. Plusieurs mettent des mots sur ces concepts alors que leur essence est plutôt flottante, elle vole; libre à ce que tous et chacun puissent s’en emparer et l’utiliser à leur guise. Abstrait, fleurissant comme un beau tableau collectionnant les couleurs infinies que lui donne chaque artiste. Pinceaux de créativité dessinant toutes sortes de nouveautés, nous lui donnons chacun notre partie de soi, l’art est brun, couleur résultant de la communion de tout le monde. Ton infini, miel pour le palais, qu’il soit mouchoir ou bien sourire; l’art touche, blesse, mais baume les plaies et les guérit. Ses êtres aptes d’une telle création, qui arrivent à sentir cet arôme de créativité, sont troublés, mais arrivent à s’expier via un médium; toile, papier, planche… s’exprimer, clamer, crier le silence qui nous habite, qui réside au fond de leur cœur. Fidèles incompris en quête de liberté, d’échapper à ce fléau les guettant tous. Introspection, soulevant les couches pour atteindre cette âme vibrante de sensibilité et de beauté. On se découvre soi-même, faisant connaissance avec cet inconnu pourtant si familier au travers de ces techniques nous permettant d’approcher de l’art. Cet art, fluide, source d’inspiration vitale aux artistes; qui recèle de tant d’imagination et de créativité que cela leur monte à la tête débordant du coup d’une flopée d’idées novatrices. Personnel, cet art nous colle à la peau et nous ressemble d’une certaine façon. Rythmé selon notre ponctuation, marchant aux mélanges d’une palette de gouache, brûlant les planches, sculpté du bout d’un ciseau dans le marbre, voyant la vie au travers des couleurs infinies d’un vitrail,… cela ne fait aucune différence; nous bâtissons, nous créons, nous sommes tous artistes. Une pratique qui comporte une histoire riche en savoir et en pratique, qui a vu le temps se succéder et, parfois, s'est fait attaquer pour toujours renaître de ses cendres encore plus forte. Une histoire d’amour inconditionnel naissant sous les tâches pastelles d’un monde sali de fusain entre un artiste, lui-même, et sa vision du monde. Certains s’aventurent misant la nouveauté tandis que d’autres, plus confortables, se laissent aller par le courant sans dire un mot préférant envoyer leur message de détresse via cette bouteille qu’est l’art dans un monde qui en est la mer. Abstrait, l’art touche à tout et n’est rien; être ou ne pas être là est la question ? Nous sommes la lumière qui une fois décomposée se trouve à être une infinité de couleurs, délivreurs de message; nous agissons dans un seul but, celui de voir la beauté ou bien la laideur de ce monde, de notre façon de percevoir ce monde qui nous entoure, nous entourait et nous entourera.